Evaluation des pratiques et des activités de pairémulation© en matière d’insertion des personnes handicapées.

Depuis quelques décennies, de nouvelles formes d’accompagnements apparaissent. Initiées par des aidants informels, des pairémulateurs, des médiateurs en santé-pairs, des pairs-advocates, elles évoluent. Ces mouvements s’inspirent du principe du care et permettent de développer les métiers de l’intervention sur autrui. L’éducation par les pairs consiste en une « approche éducationnelle faisant appel à des pairs (personnes du même âge, de même contexte social, fonction, éducation ou expérience) pour donner de l’information et pour mettre en avant des types de comportements et de valeurs. Cette définition admet la possibilité d’un statut et la mobilisation de compétences acquises en situation, par les personnes elles-mêmes, pour aider ou informer leurs semblables.

Le système de santé implique de plus en plus les patients en considérant leur expertise et en plaçant ainsi de nouveaux intervenants aux côtés des acteurs traditionnels de l’accompagnement : une institutionnalisation progressive des patients-intervenants ou encore des médiateurs de santé/pairs s’effectue.
En revanche, le développement de ces nouveaux acteurs, de leur légitimité et de leurs rôles dans le paysage de l’accompagnement nécessite un étayage des pratiques par la formation. Dans un rôle de médiation ces activités investies par les personnes handicapées ne pourraient-elles pas devenir de nouveaux métiers de l’insertion et de l’accompagnement.

En 2012, la Mutualité Française Normandie a été sollicitée pour piloter un projet expérimental : la professionnalisation des activités de pairémulation©* et un Copil s’est constitué. A ce jour à l’occasion de 4 expérimentations de terrain, ce sont 90 personnes en situation de handicap ou d’aidant qui ont suivi une formation à ces pratiques.

L’objectif de ce projet est d’évaluer la pratique et les activités de pairémulation© en matière d’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées au sein de ma Mutualité Française Normandie (90 personnes en situation de handicap ou d’aidant qui ont suivi une pratique professionnelle).

La finalité est de modéliser une pratique d’accompagnement et développer des formations à vocation de professionnalisation.